Cette semaine c’est Michelle SOUVRAS, Laïque en mission ecclésiale, catéchiste-relais de la paroisse St Emilien de Valence, qui nous accompagne dans cette Pause carême.
De quel côté aurais-je été si j’avais vécu à l’époque de Jésus ? J’ai envie de penser que je l’aurais suivi, mais l’aurais-je fait ?
Aujourd’hui, est-ce que je le reconnais ? Est-ce que je le suis ?
Est-ce que je le reconnais dans mes proches ? Dans cet enfant turbulent ? Dans ce malade ? Dans cet homme qui mendie à la porte de l’église ?
Est-ce que je laisse ce qui entrave ma vie pour le suivre ? Pour agir envers les autres comme il nous l’a montré ?
N’ai-je pas tendance quelquefois à penser, comme les pharisiens, que je suis du bon côté et… à un peu mépriser ou juger ceux qui ne savent pas… ?
N’ai-je pas tendance à me sentir supérieur à celui qui vient d’un pays pauvre, oh, pas ouvertement mais tout au fond de moi ? Un peu comme dans cette blague qui disait : « Moi, je ne suis pas raciste, je n’ai rien contre les races inférieures !!! » Bien sûr, c’est une blague, mais elle m’a toujours interpelée.
Ou alors, au contraire, est-ce que je ne me laisse pas envahir par le doute ?
Pourtant aujourd’hui c’est plus facile de croire : il y a eu la Résurrection et la Pentecôte, il y a la Parole, le témoignage de tous les saints qui nous ont précédé et de ceux qui œuvrent encore aujourd’hui au nom de Jésus, il y a notre pape François qui nous entraîne à sortir de notre train-train, qui nous exhorte à vivre en accord avec l’évangile, en vérité, qui nous donne la marche à suivre, je le cite : « Il faut défendre les pauvres et non pas se défendre des pauvres, il faut servir les faibles et non pas se servir des faibles »
« Seigneur, que la force de ton Esprit m’aide à vivre selon ton commandement d’Amour. »
« Moi, j’étais comme un agneau docile qu’on emmène à l’abattoir »
Lecture du livre du prophète Jérémie
« Seigneur, tu m’as fait savoir,
et maintenant je sais,
tu m’as fait voir leurs manœuvres.
Moi, j’étais comme un agneau docile
qu’on emmène à l’abattoir,
et je ne savais pas qu’ils montaient un complot contre moi.
Ils disaient :
“Coupons l’arbre à la racine,
retranchons- le de la terre des vivants,
afin qu’on oublie jusqu’à son nom.”
Seigneur de l’univers, toi qui juges avec justice,
qui scrutes les reins et les cœurs,
fais-moi voir la revanche que tu leur infligeras,
car c’est à toi que j’ai remis ma cause. »
Seigneur mon Dieu, tu es mon refuge.
Seigneur mon Dieu, tu es mon refuge !
On me poursuit : sauve-moi, délivre-moi !
Sinon ils vont m’égorger, tous ces fauves,
me déchirer, sans que personne me délivre.
Juge-moi, Seigneur, sur ma justice :
mon innocence parle pour moi.
Mets fin à la rage des impies, affermis le juste,
toi qui scrutes les cœurs et les reins, Dieu, le juste.
J’aurai mon bouclier auprès de Dieu,
le sauveur des cœurs droits.
Dieu juge avec justice ;
je chanterai le nom du Seigneur, le Très-Haut.
Est-ce de Galilée que vient le Christ ?
Acclamation
Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.
Heureux ceux qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.
Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus enseignait au temple de Jérusalem.
Dans la foule, on avait entendu ses paroles,
et les uns disaient :
« C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! »
D’autres disaient :
« C’est lui le Christ ! »
Mais d’autres encore demandaient :
« Le Christ peut-il venir de Galilée ?
L’Écriture ne dit-elle pas
que c’est de la descendance de David
et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? »
C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui.
Quelques- uns d’entre eux voulaient l’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui.
Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens,
qui leur demandèrent :
« Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »
Les gardes répondirent :
« Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! »
Les pharisiens leur répliquèrent :
« Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens,
y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi,
ce sont des maudits ! »
Nicodème, l’un d’entre eux,
celui qui était allé précédemment trouver Jésus,
leur dit :
« Notre Loi permet-elle de juger un homme
sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? »
Ils lui répondirent :
« Serais- tu, toi aussi, de Galilée ?
Cherche bien, et tu verras
que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.
1ère lecture Jr 11, 18-20
Psaume 7, 2-3, 9bc-10, 11-12a.18b
Evangile Jn 7, 40-53