Cette semaine c’est Soeur Brice d’Amour et Soeur Marie Bernard, de la Compagnie des soeurs de Ste Ursule de Valence, qui nous accompagnent dans cette Pause carême.
Nous avançons sur notre chemin vers la Semaine Sainte, vers Pâques. La liturgie de ce mardi de la 4e semaine de Carême propose à notre contemplation : l’eau jaillissante, l’eau source de vie.
Dans la première lecture, avec Ézéchiel, nous pouvons entendre la force de l’eau qui jaillit du côté droit de la Maison, vers l’Orient.
La force de ce torrent est de plus en plus grande et, là où il coule, il assainit tout. La vie apparaît en tout lieu où le torrent arrive, et ce sera une vie sans limite : « le feuillage ne se flétrira pas, les fruits ne manqueront pas ».
Le paralytique de l’évangile a soif de cette vie sans limite, lui qui ne peut se déplacer seul. Il a soif d’être guéri. Mais, sans un frère pour l’aider à se plonger dans l’eau qui bouillonne, rien ne se passe pour lui.
Jésus est ce frère qui, par sa parole, lui permet de se mettre debout : « lève-toi, prends ton grabat et marche ».
Rien ne peut arrêter Dieu dans son désir de nous remettre debout, de nous plonger la vie.
Le don qui nous est fait est gratuit, débordant.
Mais nous, nous avons une part de responsabilité. Car Jésus dit aussi au paralytique : « ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire »
Si je me coupe de la source de vie, si je laisse s’ensabler cette source, si je laisse se scléroser tout ce qui est amour en moi, alors oui mon handicap sera bien pire que l’handicap physique du paralytique.
J’ai à accueillir l’amour de Dieu, à grandir dans l’amour de l’autre, sinon je deviendrai handicapé de l’amour.
Seigneur Jésus, par ton Esprit, fais-moi la grâce d’entendre que tu me dis et me redis : « ne pèche plus ». Quand je n’accueille pas l’amour du Père, quand je ne fais rien pour grandir dans l’amour de l’autre qui m’est proche, donne-moi de savoir revenir à toi, la source d’eau vive, pour me plonger dans la miséricorde du Père dont le grand désir est de me relever.