Cette semaine c’est Christianne et Patrick VILLETTE, de Chrétiens Ensemble, qui nous accompagnent dans cette Pause carême.
Les textes de ce jour : le chapitre 4 du livre d’Esther, le chapitre 7 de l’évangile de Mathieu versets 7 à 12 et le psaume 138 nous invitent à la prière filiale, à la demande confiante. Il ne s’agit donc pas d’attendre passivement les bienfaits de Dieu mais de mobiliser les facultés de notre âme pour nous rendre disponible à recevoir ces dons de Dieu.
Ainsi, la reine Esther, dans l’angoisse mortelle qui l’étreignait, chercha refuge auprès du Seigneur : « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob tu es béni. Viens me secourir, car je suis seule, et je n’ai pas d’autre défenseur que toi, et je vais risquer ma vie ».
Quel beau témoignage de foi d’une femme tout abandonnée au Seigneur. De Lui, elle attend tout, même dans la situation la plus improbable. Esther nous offre l’exemple d’une attitude positive, accompagnée d’humilité et de sa détermination de faire confiance à Dieu, même dans cette période de sa vie où tout semble perdu.
L’évangile du jour nous le rappelle encore fortement : « Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. » J’ai, instantanément à l’esprit des situations difficiles que j’ai traversées, comme vous tous, un jour ou l’autre. Souvent, je me suis révoltée, j’ai demandé, j’ai cherché, j’ai frappé pour supprimer immédiatement la difficulté...et, parfois en vain...pas vous ?. Mais avec du recul, ne nous arrive-t-il pas de constater que ces situations difficiles, ces échecs même, nous ont appris quelque chose, nous ont fait grandir ? Un enfant n’apprend jamais à marcher sans tomber. Il commence par faire quelques pas hésitants, doit s’exercer et faire bien des chutes avant d’être capable de marcher avec assurance. Dieu ne nous promet pas une vie facile, exempte d’épreuve, mais il nous assure de son secours et de sa paix. Comme un père attentif, il veille sur nous.
Je crois que là est la réponse à nos demandes, à nos recherches : la confiance absolue en Dieu au milieu de circonstances adverses. Ma sécurité est de savoir et de croire que Dieu tient dans sa main toutes les circonstances de ma vie. Il n’y a aucune recette miracle pour en vivre chaque étape mais notre foi en l’amour inconditionnel de Dieu, en sa miséricorde et la certitude qu’Il marche avec nous sont un secours. Nous trébuchons, nous tombons, nous pleurons, (nous rions aussi et avançons joyeusement bien sûr !) mais, quelques soient les périodes de notre vie, nous ne sommes jamais seuls.
Au Psaume 138, le fidèle, chante de tout son cœur et rend grâce à Dieu pour ce qu’Il est.
« Tu m’as répondu », peut-il dire ensuite, et la réponse de Dieu n’est pas, apparemment un changement de circonstances mais une augmentation de la force de son âme. Et c’est cette force-là qui compte pour le psalmiste.
La prière chrétienne, quelque soit l’église à laquelle nous appartenons, n’est pas uniquement le fruit de nos efforts humains, même si elle requiert notre collaboration. Elle est demande confiante à Dieu. Et c’est réellement une vraie grâce qu’a le chrétien de pouvoir se tourner ainsi vers Dieu pour Le supplier de répondre à nos demandes avec la certitude que notre âme sera fortifiée et que nous pourrons poursuivre le chemin jusqu’au jour du retour de Jésus-Christ qui, selon sa promesse, engloutira définitivement la mort, car il est la vie.